mercredi 15 août 2012

J'ai rêvé de courir longtemps de Ron McLarty


Résumé :
Solitaire, obèse, alcoolique, dépressif, Smithy Ide se retrouve orphelin à quarante-trois ans. Sa vie aurait pu s'arrêter là. C'est là qu'elle va commencer. Il enfourche sa vieille bicyclette et, de New York à Los Angeles, il se met à pédaler, pédaler, pédaler... Ce roman pas comme les autres a bien failli ne jamais être publié. Découvert par Stephen King, qui a clamé haut et fort son enthousiasme, ce chef d'œuvre d'humour et de tendresse rencontre un immense succès aux Etats-Unis.

Mon avis :

Je me suis lancée dans cette histoire qui, par la quatrième de couverture, avait l’air peu commune. J’avais quand même le sentiment que c’était du « déjà-vu » avec le film « Une Histoire Vraie » de David Lynch. Au final, l’idée de base ressemble au film, mais l’histoire est propre à l’auteur.

Je pensais tout de même avoir du mal à entrer dans l’histoire, mais honnêtement… Je n’ai pas pu résister à mon envie de toujours savoir la suite, car l’auteur commence son roman avec l’annonce de l’accident de ses parents. Une bonne entrée en matière pour happer le lecteur… Et très rapidement toutes mes craintes ont été effacées. Je me suis prise d’affection pour cet homme qui se qualifie comme un être obèse, idiot et alcoolique. J’avais une certaine pitié pour cet homme assisté par ses parents, qui se retrouve tout à coup orphelin, devant se gérer seul à… 43 ans… Et là on apprend que sa sœur, une fille ayant une maladie à tendance suicidaire, ayant disparu il y a quelques années, a été retrouvée morte de froid et qu’elle repose à la morgue de Los Angeles. Il ne mettra pas longtemps à se rendre compte qu’il n’a plus qu’une chose à faire, et ce fut même instinctif pour lui : enfourcher son vélo et partir de Rhode Island pour rejoindre sa sœur…
Et là nous partons pour une aventure où les sentiments fusent. Smithy, notre héros, déborde d’amour, de confusion, de tristesse, de maladresse, et il va nous faire vivre ce voyage à son rythme. Il réussira à aller au-delà de ses craintes et, sans s’en rendre compte, réussira à perdre le poids et les mauvaises habitudes concernant la nourriture et la boisson qu’il voulait, mais qu’il n’avait jamais eu la force d’affronter.
L’auteur fait des va-et-vient entre l’avancée de Smithy et des retours en arrière, sur le passé de sa sœur la plupart du temps. Cela nous permet de mieux cerner les soucis qu’ils ont eu plus jeunes, et de comprendre la personnalité de Bethany.

Que j’ai aimé cette histoire ! Smithy m’a profondément touchée, c’est un homme simple, avec des sentiments aussi simples, et que l’on a envie d’aider ! Bethany, sa sœur, est une personne pleine de détresse, et elle m’a fendu le cœur à plusieurs reprises. J’ai même eu la larme à l’œil quand elle lui dit qu’elle veut mourir… Quant à Norma, la voisine amoureuse de Smithy, c’est un petit bijou de femme, comme tous les hommes bons devraient avoir. Ils se sont bien trouvés ces deux-là !

J’ai terminé ma lecture à regret. J’étais pressée de connaître la fin mais quand je voyais les dernières pages défiler, je rebroussais chemin pour être sûre de n’avoir rien sauté. Stephen King a bien eu raison de plébisciter cette œuvre autant qu’il a été dit aux USA. Car Ron McLarty a réalisé un bien bon roman, plein de sentiments, et très juste. Chapeau.


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