mercredi 7 novembre 2012

Une petite lumière dans le frigo de Wilhelm Genazino


  • 168 pages
  • Christian BOURGOIS
  • 11 octobre 2012





Le nouveau héros de Genazino aurait a priori tout pour être heureux : un travail – il exerce en free-lance dans un cabinet d’architecture - et une amie, Maria, un peu trop accrochée à lui et à l'alcool. Il ne parvient néanmoins pas à se défaire d’un certain désarroi, ayant constamment le sentiment qu'on lui en demande trop. Par comparaison, le sort des animaux qu’il croise lors de ses promenades dans la ville lui semble bien enviable. Le gros canard qui dort debout sur une seule patte en plein centre-ville ou encore ce merle capable de chanter et de déféquer en même temps sont des images de sérénité qui le rassurent et le réjouissent un temps. Mais il n'est pas un animal. L’équilibre précaire de sa vie bascule du jour au lendemain lorsque, sans l'avoir voulu, il remplace un ami disparu dont il reprend le poste dans un bureau d'architecture, la voiture, et même la femme. Pour échapper à cette vie par procuration, il commet une petite escroquerie qui le conduira en prison. 



Je ne connaissais pas Wilhelm Genazino et j’ai pu découvrir quelqu’un de sensible à travers ce roman. Il nous fait rencontrer un homme très critique, un homme dont on ne connaîtra jamais le prénom, qui passe son temps à analyser le monde qui l’entoure, que ce soit d’un œil d’adulte ou d’un œil d’enfant.

L’histoire de base est le décès d’un ami architecte qui lui fera revoir sa propre vie. Il engagera un œil très critique sur sa relation avec les femmes, sur ses ambitions, car il se laissera persuader de prendre le poste de cet ami décédé, Michael Autz, par sa compagne Maria. A cela s’ajoutera une envie folle de s’accaparer la veuve du même ami, ce qui finira par arriver, ainsi que sa voiture. Mais sa maladive envie de femmes l’empêchera de choisir et il analysera continuellement ses relations d’un regard très charnel. S’ensuivra une petite fraude qu’il ne refusera pas, et qui le conduira en prison. Et notre homme sera toujours là à analyser ce qui l’entoure, ceux qui l’entourent, sa relation avec Maria, toutes ses faiblesses… et pourquoi il a accepté cette petite escroquerie.

Les analyses continuelles peuvent rebuter certains lecteurs qui préfèrent l’action à ce genre de lecture. Personnellement, j’ai démarré un peu sceptique, puis je me suis laissée prendre à ces petites histoires certes banales mais très bien racontées.

En conclusion, une agréable surprise qui me donne envie de connaître un peu mieux cet auteur.



2 commentaires:

  1. et à moi aussi tu donnes envie de découvrir cet auteur ;)
    ps : le lien à gauche vers mon blog est pas à jour puisque j'ai déménagé ^^

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    1. oh oui, merci de me le rappeler !!!! Je m'en occupe de suite !

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