vendredi 29 novembre 2013

Une part de ciel de Claudie Gallay

445 pages
21 août 2013
Editions Actes Sud


Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n'est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse...

Dans le gîte qu'elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l'artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer, avec Philippe et Gaby un lien qui n'a rien d'évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d'enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s'écoule, le froid s'installe, la neige arrive... Curtil sera-t-il là pour Noël ?
Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d'absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d'hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d'atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.



J’ai fini ma lecture hier et j’en reste plus que mitigée… Autant Seule Venise a été un coup de cœur immédiat, autant Une part de ciel est son opposé ou presque à mes yeux. Le rythme est beaucoup trop lent, j’ai eu du mal à rester accrochée aux pages. Ce qui s’y passe est assez fade, il n’y a aucune once d’action, seulement l’histoire de la maison en flamme qui revient par bribes et qui maintient le lecteur dans sa lecture. Ce n’était pas inintéressant non plus, mais le rythme donne de la lourdeur au texte alors que ce qui est raconté est assez léger.

Carole, la personne principale, la narratrice, raconte Tout ce qu’elle fait dans une journée. C’est répétitif, c’est parfois lassant. Alors on se surprend à survoler certains de ces moments pour ne pas avoir à abandonner cette lecture.

Et pourtant je n’ai pas détesté. Les personnages sont bien enveloppés, surtout Gaby, la sœur de Carole, qui y apparaît comme une femme très attachante. Certains moments sont tout de même intéressants. Mais là j’ai beaucoup trop de négatif qui en ressort que je ne peux parler que de ça.

La lourdeur de ces choses répétitives du quotidien, même agrémentées des thèmes bien ancrés que sont l’attente et l’absence, ne font qu’accentuer l’ennui éprouvé du début à la fin, même avec la meilleure volonté du monde. Et lire ce style pendant plus de 400 pages, ce n’est vraiment pas évident… Autant j’avais apprécié cette façon d’écrire dans Seule Venise, avec aussi les « Je dis » au lieu de « dis-je » dans les dialogues, autant là ce fut proche de l’indigeste tellement c’est trop.

Ce livre me donne juste envie de ne pas m’arrêter là et de lire ses précédents romans, qui seront sans doute meilleurs à mes yeux !

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