vendredi 31 janvier 2014

Un petit bilan pour 2013 : coups de cœur et déceptions

En 2013, j'ai dépassé les 70 livres lus ! Et pourtant je n'ai pas fait que ça de mes journées ! Si si, je vous assure ! Voici une rétrospective des petits bijoux et des flops que j'ai découverts :


MES COUPS DE COEUR












MES GROSSES DECEPTIONS






jeudi 30 janvier 2014

Sous le signe du Scorpion de Maggie Stiefvater

480 pages
3 janvier 2014
Le Livre de Poche Jeunesse


Certains concourent pour gagner, d’autres pour survivre.

Chaque année au mois de novembre se déroulent les courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des chevaux de mer cannibales. Assez longtemps pour avoir une chance d’atteindre la ligne d’arrivée… et survivre. Sean Kendrick, 19 ans, tente de nouveau sa chance cette année, bien décidé à arriver le premier. Puck Connolly, quant à elle, n’aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement, et elle se retrouve malgré elle propulsée dans la course, à laquelle aucune autre femme n’avait encore participé. L’enjeu est grand pour ces deux adversaires que tout oppose sauf leur désir commun de remporter le plus grand des prix : la vie.


Sous le signe du scorpion me laisse un peu perplexe. Impossible de savoir si j’ai vraiment aimé ou non. L’histoire est bien racontée, une atmosphère très particulière s’en dégage, c’est très plaisant, mais tout se passe avec beaucoup de lenteur. Arrivée à la page 300/476, j’étais toujours aussi mitigée. Le rythme n’évolue jamais, et je me doutais d’ailleurs que la fameuse course que tout lecteur attendrait impatiemment n’arriverait qu’à la fin du livre. Tout ce qui se passe avant ça est assez intéressant, mais je n’ai pas été transportée, émerveillée… C’était lent, long, mais assez agréable tout de même.

Les personnages, Puck et Sean, sont très attachants, on est même tiraillé à vouloir que les 2 gagnent la course. Ils en arrivent à évoluer ensemble, et tout ce qui se passe entre eux et autour de leur vie leur donne une personnalité très étoffée.

Il y a tout de même un univers assez admirable qui se dégage de ces pages. J’avoue que c’est peut-être ce que j’ai préféré durant ma lecture. Je me suis vraiment sentie sur cette île, parmi ces habitants. Mais le texte était quand même beaucoup trop long à mon goût. A force de descriptions, aussi belles soient-elles, le livre s’étoffe mais la lecture devient longue… Et près de 500 pages à lire dans ce style, ce fut assez dur pour moi.

Par contre, j’ai vraiment beaucoup aimé les dernières pages : la fameuse course et le final. Même si c’est rapide, c’est prenant et le dénouement est tout à fait à la hauteur de ce qu’on attendait.

Ce fut donc une lecture assez agréable, quoique longue pour plus de la moitié du roman pour moi, mais je remercie grandement Black Moon de m’avoir permis de le lire et le chroniquer. 


mercredi 29 janvier 2014

Avant toi de Jojo Moyes

480 pages
22 mars 2013
Milady


Une histoire d’amour bouleversante et poignante, sur le goût de vivre, l’amour sans limite et le handicap. Un récit touchant et drôle à la fois, qui ne laissera personne indemne.

Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.


J’ai mis près de 3 semaines pour réussir à trouver quoi écrire sur ce livre, tellement il m’a marquée, mais aussi « énervée ». Je lis beaucoup de romans, et j’aime mélanger les genres, depuis très longtemps, mais je n’ai pas souvenir d’avoir eu autant de mal à retenir mes larmes tellement mes sentiments étaient violents. Toute l’histoire est un petit bonheur, elle donne un peu de réconfort, mais surtout de l’espoir. L’espoir qu’a Lou, jeune demoiselle qui arrive dans la vie d’un tétraplégique pour lui redonner goût à la vie. Et du début à la fin on se dit que cette fille, avec la joie de vivre et l’amour qu’elle lui offre de plus en plus chaque jour, donnera forcément l’envie à Will de connaître la suite de sa vie en compagnie d’une telle personne.

L’histoire n’est abordée avec aucune mièvrerie, Lou est en quelque sorte notre reflet. Elle fait ce que l’on aimerait faire à sa place pour faire avancer les choses. Elle a un raisonnement que j’ai complètement partagé (en tout cas dans mes souvenirs) et elle a de la suite dans les idées. J’ai (presque) tout aimé. L’espoir énorme et de plus en plus présent quand on sent que Will accepte cette inconnue dans sa vie, pour qu’il la ressente indispensable, la complicité qui s’installe, l’indignation de la mère de Lou dans les derniers instants du roman… Mais ma lecture a eu un clash. Le fameux coup de théâtre, que je ne citerai pas ici pour ne pas gâcher… et qui rendit ma lecture des 50 dernières pages laborieuse et je me suis fait violence pour ne pas tout laisser tomber.

Alors que cette fin était quelque part d’une grande logique, je pense ne pas avoir été la seule à me mentir à moi-même… Et là j’en ai voulu (malgré moi) à Jojo Moyes de me donner envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. C’est un livre bouleversant et cela m’a ramenée à un film que j’avais vu en 2001 et qui m’a bouleversée de la même façon : Dancer in the Dark de Lars Von Trier. On voit Björk ramer de plus en plus au fur et à mesure que l’histoire se passe, et on sent l’inévitable arriver, mais, toujours, on croit qu’une chose va venir chambouler cette fin. Mais non. Et là, on n’a plus que nos yeux pour pleurer. Et j’en ai beaucoup voulu à Lars Von Trier d’avoir réalisé un film aussi éprouvant, avec aucune once d’espoir à partir d’un certain stade. On plonge la tête dans le néant, comme si on était à la place de l’héroïne. Et c’est ce que j’ai ressenti pour Avant toi.

C’est un très beau livre (pas que pour sa couverture) et une histoire très bien narrée, mais il ne faut pas le mettre entre toutes les mains. S’assurer avant tout que le futur lecteur est bien dans sa tête et dans son corps, sinon l’impact sera dur… En tout cas c’est mon avis. Je sais que je ne pourrai pas le conseiller à n’importe qui. Et je me suis d’ailleurs rendu compte que je n’étais pas prête à réitérer l’expérience avec un autre livre de ce genre de sitôt.

Un tout petit PS tout de même : une traduction qui m’a choquée à 5 ou 6 reprises. C’est inadmissible de voir un correcteur professionnel laisser passer des « J’ai été voir », « j’ai été mangé », etc…. Retrouver cette énorme faute de français au milieu de ce si beau texte, il y a de quoi en choquer certains (à défaut de beaucoup de français qui font déjà cette faute verbalement)…


Ce livre fait l'objet d'un challenge organisé avec ma partenaire de blog Anne Sophie.


jeudi 23 janvier 2014

Comme une bête de Joy Sorman

176 pages
2 janvier 2014
Editions Folio


'Pim passe sa main partout où il peut, identifie à haute voix le jarret, la côte première et le filet mignon – les mots la font rire et puis moins quand il passe à la tranche grasse et au cuisseau. Le corps de l'apprenti ankylosé par des jours de découpe, de désossage et de nettoyage se détend enfin, s'assouplit, ses mains se décrispent, la chair est mobile, la peau se griffe, le sang détale dans les veines, il pose ses doigts sur les tempes de la fille, ça pulse.'

Comme une bête est l'histoire d'un jeune homme qui aime les vaches au point de devenir boucher.


J’ai envie de dire que ce roman est un ovni dans mon univers livresque. De suite la quatrième de couverture m’a plu. Mais j’étais loin de me douter à quel point j’avais vu juste…

Je suis une folle de viande, mais tout particulièrement de viande bovine, et dans cet écrit, ça dégouline de partout. Et j’ai tout le temps eu faim… Pim, notre personnage principal et boucher ici, vénère la viande, la boucherie, il a du mal à en retenir ses larmes tellement il en est amoureux, et ce depuis tout petit. Son véritable amour sera pour toujours cette nourriture. Elle est sa femme, sa maîtresse, et aucune fille ne pourra un jour rivaliser avec la véritable chair d’une vache.

Ne vous attendez pas à un roman logique, avec une véritable histoire, une intrigue… Il y a bel et bien une histoire, mais c’est celle de Pim qui veut devenir boucher. Alors on va découvrir les choses en même temps que lui, les épreuves pour passer le diplôme (surtout le passage à l’abattoir…), puis l’ouverture de sa boucherie… Mais l’auteure ira très loin. Aidée par un boucher de la ville de Vanves à l’écriture de son livre, elle nous fait entrer dans un environnement totalement méconnu, avec de purs détails qui m’ont tellement ravie ! C’est foufou, farfelu, attachant, impressionnant, mais ce n’est quand même pas à mettre entre toutes les mains.

Ce roman n’est clairement pas un livre comme les autres. La viande sera narrée sous toutes ses coutures, dans toutes les situations possibles, tout est relié à la viande. Il faut donc aimer ça, aimer en manger, car j’ai peur que ça devienne assez dérangeant sinon.

Je dis bravo et chapeau à Joy Sorman qui a écrit là un livre très particulier et qui est un véritable coup de cœur pour ma part. En plus de ça, il est court, et j’aurai grand plaisir à le caler d’ici quelques années entre deux lectures.

Merci aux Editions Folio et Gallimard de m’avoir permis de découvrir ce livre.

mercredi 15 janvier 2014

19 poèmes industriels de Pascal Scheidegger

46 pages
Août 2013
World Crisis Crew


... Pascal va plus loin dans son observation, de scruteur de scrutin, il se met à interroger les questions. Il aurait pu choisir la commode banalité de parler du sens métaphorique de la vie. Mais non. Il précise, tranche dans le vif, nous rappelle que, oui, il nous parle d'ici...


Je ne suis pas une experte en poésie, mais ce recueil m’a proposé un style de poèmes que je n’avais encore jamais lu. 19 poèmes Industriels porte bien son nom : il est ici question des sentiments de l’auteur vis-à-vis de notre nouveau monde, des modes de vie, de communication autrefois différents ou inconnus... Le spleen est ici prédominant. Et, abordant tous ces thèmes avec un profond réaliste parfois très dérangeant, j’ai aimé.

Ce n’est pas que je suis une anarchiste, une révoltée ou une pessimiste, mais il y a des réflexions qui m’ont interpellée car je les ai déjà ressenties moi-même. J’arrive donc à comprendre cette transposition sur le papier. Certains propos peuvent paraître virulents pour certains, il en fut le cas pour moi à quelques reprises, mais ce qui se dégage de ce recueil est d’un réalisme très profond.

Certains poèmes m’ont paru obscurs par le sens, très peu tout de même, mais cela doit venir du fait que je n’ai pas l’habitude de pratiquer ce genre de lecture.

Mention spécial aux dessins qui sont tout à fait appropriés et qui rajoutent une certaine dimension et une certaine ambiance au livre.

Et je remercie les Editions World Crisis Crew de m’avoir confié la lecture de ce recueil.

L'avis d'amies blogueuses sur ce recueil :

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig

126 pages
Le Livre de Poche


Scandale dans une pension de famille "comme il faut", sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un de ses clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée...
Seul le narrateur tente de comprendre cette "créature sans moralité", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimé chez la fugitive.
Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites.


Je n’ai lu que La Confusion des Sentiments de Stefan Zweig avant ça et je me souviens à quel point cette histoire m’avait marquée. Et même si j’ai apprécié Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, j’ai ressenti moins de choses. Peut-être est-ce dû au fait que l’histoire était nettement plus courte.

Ceci étant, Stefan Zweig écrit un point de vue de femme avec un ton très juste. Cette narration est très prenante car il est facile de s’identifier. C’est un auteur d’une grande sensibilité et qui semble avoir compris le plus profond de la femme. En tout cas, il a écrit là une œuvre qui montre le grand écrivain qu’il fut !

L’histoire de cette femme, ses 24h qui l’ont vue passer par différents sentiments, et tout cela à cause d’un homme et de sa détresse… Et qui aura mis tellement d’années à réussir à se confier… C’est tellement vrai, criant, et même sans se l’avouer on doit être très nombreux à comprendre cette personne et peut-être même se comparer à son passé. 


lundi 13 janvier 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? (41)


Il s'agit d'un rendez-vous initié par Mallou, puis Galleane  a repris le flambeau.

Le principe est simple : Je vous fais part de mes lectures de la semaine passée, celle qui est en cours, et les prochaines prévues. Ensuite, à vous de me faire part des vôtres, ou de commenter les miennes !

Ce que j'ai lu la semaine dernière



Ce que je suis en train de lire



Mes prochaines lectures



Et vous, que lisez-vous ?