lundi 30 juin 2014

Celui dont le nom n'est plus de René Manzor

393 pages
22 mai 2014
Kero


Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L'assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l'homme qu'elle a élevé comme un fils ? Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l'aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de leur victime : Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus... Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles: ceux de McKenna, vétéran de Scotland Yard, de Dahlia Rhymes, criminologue américaine et de Nils Blake, l'avocat de ces coupables qui ressemblent tant à des victimes. Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours. Grâce à une plume parfaitement maîtrisée, René Manzor signe un roman aux frontières de l'amour et de la mort dont on ne sort pas indemne. Un thriller haletant et dérangeant dont vous n'oublierez plus jamais le nom...


Celui dont le nom n’est plus est un excellent thriller. Je l’ai fort apprécié car il traite un thème qui me touche beaucoup : le trafic d’organe. Enfin… En apparence car l’on va de surprises en surprise tout au long du livre.

René Manzor nous englobe très facilement dans un univers glauque sans être morbide, il réussit à nous toucher en disséminant les victimes d’éventration, et il nous entraîne dans une histoire folle où le mot à redouter est l’hypnose.

Je connaissais l’auteur uniquement côté cinéma, avec Le Passage et Un amour de sorcière, 2 films que j’ai beaucoup aimés. Alors, découvrir qu’il avait déjà écrit un livre et que celui-ci était son deuxième, je me suis ruée dessus. Et j’ai totalement adhéré à son écriture, à son style, à son histoire, au dénouement… Au livre entier. J’ai déjà lu plus horrible comme descriptions, mais j’ai préféré ses approches, plus subtiles même si elles restent parfois sanglantes.

Dahlia et Nils furent les deux personnages qui m’ont le plus touchée. Ce sont deux écorchés de la vie et on aimerait qu’ils réussissent à prendre leur revanche.

Et ce qui a terminé ma lecture en beauté, c’est le dénouement… Roman à apprécier pleinement ! N’hésitez pas à tenter !


A noter : une carte de donneur d’organes à découper et remplir sur la dernière page du roman broché. Initiative qui a ma considération ! Même si ma carte de donneur est sur moi depuis une dizaine d’années déjà..


mardi 10 juin 2014

Panic de Lauren Oliver

368 pages
11 juin 2014
Black Moon


« Les règles de Panic sont simples. Tout le monde peut participer. Mais il n’y aura qu’un seul vainqueur. » Carp, une petite ville minable de l’État de New York. Chaque été, tous ceux qui viennent de terminer le lycée peuvent participer à « Panic », une succession d’épreuves plus dangereuses les unes que les autres. L’enjeu est de taille : une cagnotte de plus de cinquante mille dollars. Personne ne sait qui a inventé ce jeu, ni qui en fixe les règles. Cet été, Heather entre dans la compétition par dépit amoureux, Elle pourrait, si elle gagne, quitter le mobile-home sordide où elle vit avec une mère paumée et droguée, et emmener avec elle sa sœur, Lily. Dodge, lui, a une autre raison de participer au Jeu de la Peur : venger sa sœur, qui a fini dans un fauteuil roulant, après une épreuve d’une précédente session de Panic. Manipulations, trahisons, révélations : cet été sera celui de tous les dangers.


Tout d’abord, je remercie grandement les Editions Hachette-Black Moon pour la découverte de ce roman.

Panic semble une idée très originale, mais l’histoire n’est pas sans rappeler Running Man de Richard Bachman (Stephen King). Et j’ai lu ce dernier en avril. D’où mon rapprochement assez facile. Ce qui rappelle l’un à l’autre est le thème principal : la participation de protagonistes à un jeu dangereux dont le gain final est une grosse somme d’argent. Mais Panic est un jeu tout de même moins cruel, mais il l’est à sa façon. Car ici ce sont des lycéens qui concourent durant les vacances d’été. Et ce sont une succession d’épreuves à passer qui les éliminent au fur et à mesure des résultats. De quoi plaire beaucoup de lecteurs, et j’en fais partie.

L’histoire a un bon rythme. A peine une épreuve est passée qu’une autre va pointer son nez. Il y a juste le temps de faire développer des situations secondaires au récit à côté. Des histoires pour lier/contrer les participants. Il y aura des morts, des déceptions, des révélations, le tout sans trop alourdir le texte. Après, il faut aimer le genre Young Adult car ici il s’agit de l’environnement d’étudiants confrontés à la cruauté des adultes.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Dodge, ainsi que celui d’Heather. Mais dans l’ensemble, tous les caractères se valent assez. Certains ont un profil ambigu, d’autres sont moins révélateurs.

Ce n’est cependant pas le meilleur roman de Lauren Oliver selon moi. Certes, l’histoire est bien ficelée et intrigante, mais cela reste divertissant. Je n’ai pas ressenti de palpitations, l’envie de m’acharner à le lire coûte que coûte. Il n’arrive pas à la cheville du précédent roman Le dernier jour de ma vie.

Un avion sans elle de Michel Bussi

570 pages
7 mars 2013
Editions Pocket


Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapé d'un crash d'avion, un bébé de trois mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'affaire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu'à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ? Ou bien quelqu'un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?


J’ai découvert Michel Bussi avec Un avion sans elle. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’en avais entendu tellement de bien… J’ai longtemps cru que je m’ennuierai ferme jusqu’à la fin de l’histoire, qui pourtant commençait bien. Au bout de 200 et quelques pages, je me suis sérieusement mise à douter de l’efficacité de ce roman…  Mais j’ai revisité mon opinion avec le dénouement des 50 dernières pages, qui m’ont permis d’oublier ma lassitude antérieure.

Et pourtant… Je croyais que j’allais être aussi déçue que pour Derrière la haine de Barbara Abel où j’avais trouvé le dénouement avant même la moitié du livre (et encore… presque dès le début je dirais). Mais cette fois, même si je me suis doutée de certaines choses, qui se sont révélées juste, il y a une chose qui m’est tombée dessus sans que je m’en rende compte ! Et ça, j’aime ! Et pourtant, je m’en suis fait des scénarios dans ma tête, mais je n’avais pas pensé à CA.

Gros bémol quand même, nous faire mariner avec certaines descriptions qui plombent l’histoire plus qu’autre chose. C’est quand même dommage, surtout que le livre est très étoffé et qu’il n’y avait pas besoin de nous emmener dans des histoires, avec le fameux carnet de Crédule Grand-Duc, dont on n’a que faire. Bon, je n’allais tout de même pas abandonner ma lecture, je voulais savoir si mes théories étaient justes.  Au total, cela doit être 200 pages de trop pour un livre de poche qui s’approche des 600 pages.
  
Concernant les personnages, aucun ne m’a réellement touchée, peut-être que Malvina était le plus attendrissant de tous… Mais honnêtement je les ai tous appréciés de la même façon, sans coup de cœur particulier.

Pas déçue tout de même de cette histoire rondement menée, après les grosses longueurs du milieu je me suis vraiment prise dans le jeu et j’ai réellement apprécié l’écriture, les idées et l’imagination de Michel Bussi. Et je sais que je lirai ses autres romans.


Ce livre fait l'objet d'une lecture commune avec ma partenaire de blog.
L'avis d'Anne Sophie se trouve ici => Un avion sans elle