mardi 30 septembre 2014

Mademoiselle Liberté d'Alexandre Jardin

256 pages
6 juin 2003
Editions Folio


Liberté a dix-huit ans. Elle refuse ce que la plupart des hommes tolèrent : un amour imparfait, sans folie. Horace, le proviseur de son lycée, sait lui aussi vivre la vie : ce furieux ne se repose que dans l'excès. Marié à une épouse professionnelle, il rêve de foncer dans un destin superlatif. Liberté décide de chercher avec lui la perfection : elle ne se contentera pas d'un brouillon de liaison, elle exigera la passion intégrale, portée à son comble, fignolée jusqu'au délire. Ces deux forcenés tenteront un amour idéal. Ils désirent un chef-d'œuvre sinon rien.


Je ne dirai pas que ce livre a été indigeste, mais j'ai vraiment, vraiment eu du mal à avoir envie de tourner les pages tellement j'ai trouvé l'ensemble exaspérant, lourd, déjà lu, rabâché... Et pourtant j'aime la façon de voir et d'écrire d'Alexandre Jardin en général, mais là... NON ! Pourquoi faut-il qu'il revisite encore une fois l'amour parfait ? Avec Fanfan, c'était tellement beau... Là, il gâche tout ce qu'il a mis en place auparavant.

Je n'ai pas particulièrement aimé le langage soutenu qu'il tient tout au long de son écrit. Cela fait pompeux et ça a alourdi ma lecture. Je me suis profondément ennuyée du début à la fin... J'ai même fait une coupure d'une semaine avec un autre livre tellement Miss Liberté m'insupportait. Je l'ai trouvée peste, garce, arrogante, petite pimbêche épicurienne de 18 ans qui croit tout savoir de la vie, de l'amour, des constructions de couples. Oui, son idée de base est intéressante, faire comprendre à un couple qu'ils vont à la dérive. Mais de là à lancer un ultimatum à la femme, avec les consignes pour changer leur vie et rendre le mari heureux, cela m'a donné des boutons ! Vu ma situation, je ne pas pu faire autrement que me sentir à la place de Juliette, la femme qui reçoit les lettres menaçantes de la petite Liberté. Il est clair qu'il faut qu'elle se bouge pour sauver son mariage,mais à sa place j'aurais moi aussi très mal réagi qu'une garce me dise que si je ne fais pas ce qu'elle me dit, elle me pique mon homme. Et qu'en tant que lectrice je sache que c'est une petite lycéenne qui ne connaît ni l'amour ni la vie d'adulte m'a horripilée. La situation telle qu'elle était transposée, avec toutes ses théories sur l'amour parfait et les chefs d'oeuvre, aurait peut-être fonctionné sur moi il y a une quinzaine d'années. Aujourd'hui je ne pouvais que plaindre ce couple qui n'arrive pas à se sauver, et souhaiter que la petite Liberté tombe de haut et ravale ses petites idées d'enfant parfaite.

Là où j'ai jubilé, c'est lorsque Juliette se sent victorieuse en sortant "Je te quitte" au moment où personne ne s'y attend. C'était bien envoyé et cela m'a donné envie de pousser un peu plus la lecture, même si je savais pertinemment que ça ne serait pas mieux... Et arriva le dernier chapitre où je me suis dit "ouf" et "merci Monsieur Jardin d'avoir donné une touche de bon sens pour terminer cette lecture laborieuse".

Je n'ai aimé aucun des personnages. Juliette n'est pas présente dans l'histoire, et ce serait pourtant celle à plaindre. Horace ne sait plus quel genre d'homme il a envie d'être et Liberté va le pousser dans ses retranchements, mais tout cela se retournera contre elle (ouf), ce qui a fini par m'aider à rendre ma lecture un peu plus digeste que les 3/4 passés du roman. Quant à Liberté... C'est l'innocence qui peut plaire aux lecteurs, mais moi... Je n'ai pas pu adhérer à cette histoire à cause de sa personnalité. Cette histoire peut faire réfléchir certains, pour moi ce fut mission impossible de lire une histoire de cette sorte.


Ce livre fait l'objet d'un challenge d'un challenge organisé avec ma partenaire de blog Anne Sophie.

http://lesevasionsdekreen.blogspot.fr/p/ma-partenaire-de.html


2 commentaires:

  1. Et j'avais adoré... Bon on essaiera de faire mieux en novembre...

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    1. Oh ben moi j'ai l'angoisse que tu n'aimes pas une fois de plus :/ :p

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