vendredi 25 septembre 2015

Memories of Retrocity de Bastien Lecouffe Deharme

120 pages
15 mars 2011
Editions du Riez


A la veille de l'hiver 2004, William Drum, ex-inspecteur de la police criminelle de Chicago, est exilé par ses supérieurs à Retrocity. Retrocity, la Cite déchue, fermée sur elle-même, que l'on tente de faire disparaitre des consciences depuis plus d'un demi-siècle.

A l'aide d'une machine à écrire trouvée dans son appartement, William se lance dans la rédaction de son journal de bord, et s'enfonce dans la ville.
Une ville hors du temps, que les citoyens ont depuis longtemps désertée. 
Une ville où la mécanique remplace les organes humains.
Une ville malade et rongée par un étrange virus.
Une ville de laquelle on ne revient pas. 



Ce livre sous forme de bande dessinée m'avait fait de l'œil il y a quelques années, à sa sortie. Et aujourd'hui elle m'a été recommandée dans le cadre de lectures du genre steampunk que je souhaitais découvrir.

Cette histoire, ces dessins appartiennent à un genre surréaliste, de la science-fiction déjantée, et au fur et à mesure que j'ai avancé, je me suis souvenu d'un film que j'avais drôlement apprécié et qui me le rappelait d'une certaine façon : Dark City d'Alex Proyas.

Toute personne à l'aise dans les domaines surnaturel/anticipation/étrange/lynchéen se réjouira de cette incursion dans la vie de l'ex-flic William Drum exilé à Retrocity. Il n'est pas bon de dévoiler l'histoire car elle est très courte, s'apparentant à la forme d'une BD. Il vaut mieux que chacun l'apprécie à sa valeur, car elle est courte mais intense.

L'univers dans lequel nous plongeons est glauque à souhait, décalé, les graphismes sont magnifiques et illustrent très bien les textes. C'est une très belle découverte et je conseille fortement ce livre.





mercredi 16 septembre 2015

Le doute de S.K. Tremayne

380 pages
2 septembre 2015
Presses de la Cité



Un an après le décès accidentel de Lydia, l'une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft décident de tout recommencer en changeant d'environnement. Ils rejoignent alors une petite île écossaise qu'ils ont héritée de la grand-mère d'Angus. 
Mais l'emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu ; Kirstie, leur fille survivante, se met à affirmer qu'elle est en réalité Lydia. Alors qu'un brouillard glacial enveloppe l'île, l'angoisse va grandissant…

Que s'est-il vraiment passé en ce jour fatidique où l'une des deux sœurs a trouvé la mort ? 



Après avoir refermé le livre, j'ai eu l'impression d'avoir "bâclé" ma lecture au moment du dénouement tellement je voulais savoir, comprendre. Je suis restée sur ma faim en quelque sorte. Je ne m'attendais pas à ce genre de fin, plus à quelque chose de plus fantastique, limite irréel tellement on frôle le paranormal dans ce livre. De ce fait, je ne sais qu'en penser. Je suis assez dubitative... Ce mélange de prénoms avant l'épilogue m'a finalement larguée, comme si j'avais eu l'impression que le narrateur se perdait en même temps qu'il cherchait à semer le trouble en nous. C'est sûrement ce sentiment qui m'a laissé un goût amer en le terminant.

Dès le début, la couleur est annoncée : non seulement nous doutons de l'identité de cette enfant, mais la mère nous en fait part très rapidement, et se refuse à admettre qu'il aurait pu y avoir une confusion entre ses jumelles. Est-ce Kirstie qui est tombée du balcon ou Lydia ? Et sans cesse ce doute sera dans notre tête. Tout est là pour nous embrouiller : les confidences du père, Angus, ses réelles pensées que l'on peut interpréter comme bon nous semble, les faits qui sont apportés par l'enfant vivant, les mensonges qu'ont croiraient vrais, les révélations de la mère, Sarah. Bref, c'est le style typique du thriller qui va vous entraîner au dénouement sans que vous ayez eu le temps de voir les heures passer, ou qui vous a poussé à faire nuit blanche car "il fallait que vous sachiez pour pouvoir dormir en paix !"

Hormis la fin, j'ai beaucoup aimé ce livre, vraiment. Tout a imprégné mon esprit, et c'est vraiment par manque de temps que je n'ai pas pu le lire aussi rapidement que je l'aurais voulu. C'est angoissant, et quand on pense que cela va se calmer un peu, la petite demoiselle (Lydia ou Kirstie) va revenir à l'assaut avec quelque chose qui marquera le père, la mère, le récit, le lecteur.

Honnêtement, ce roman vaut le détour. Déjà que sa couverture est déstabilisante de sobriété, de beauté et d'angoisse (je ne sais pas pourquoi mais cela m'a de suite fait penser aux vieux films d'horreur de Dario Argento ou John Carpenter...), le reste de l'œuvre tient, à mon sens, bien ses promesses !