samedi 23 janvier 2016

Nymphéas noirs de Michel Bussi

492 pages
5 septembre 2013
Editions Pocket



Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels.

Au coeur de l'intrigue, trois femmes: une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.


Je suis sortie ravie de cette lecture, nettement plus que pour Un avion sans elle dont j'avais découvert la plus grande partie de l'histoire avant la fin. Ici, j'ai été tout simplement bluffée, c'est là où l'on voit le travail de l'auteur. Il a réussi à écrire une histoire folle, mais se révélant complètement plausible lorsque le dénouement nous est dévoilé.

J'ai recherché des liens, des possibilités de culpabilité pour chaque protagoniste, mais Michel Bussi a clairement réussi son but : nous perdre parmi tous les personnages, leur personnalité, leurs liens possible... Et je n'ai jamais trouvé, j'ai même été perdue à plusieurs reprises. Je dis donc bravo !

Il y a deux choses qui ont eu raison de mon appréciation finale : la trame, qui nous perd, savamment écrite et l'incursion dans le monde de la peinture. Je ne suis pas experte en la matière mais j'ai fortement aimé découvrir tout cet environnement, notamment les détails concernant Monet. C'est un lourd travail qui a dû être effectué ici et j'ai été très agréablement surprise !

J'ai beaucoup aimé cet univers de femme dès les premières pages, mais pourtant j'ai détesté cette vieille dame qui nous conte l'histoire. Elle avait un air tellement agaçant qu'elle a fini par me taper sur les nerfs...

Je ne saurai que vous conseiller cette lecture enrichissante, apaisante et douce entre deux polars sanglants. Vous ne devriez pas regretter...


Lecture commune avec Anne Sophie. Pour lire son avis, c'est ici.



vendredi 15 janvier 2016

La Ligne Verte de Stephen King

506 pages
Mars-août 1996 (1ère parution en 6 épisodes)
J'ai lu



Octobre 1932, pénitencier d'État, Cold Mountain, Louisiane. Le bloc E, celui des condamnés à mort, reçoit un nouveau pensionnaire: John Caffey rejoint ceux qui attendent de franchir la ligne verte pour rencontrer la chaise électrique, Miss Cent Mille Volts. Mais Caffey n'est pas comme les autres. D'accord, on l'a retrouvé auprès des cadavres ensanglantés de deux petites filles, mais il est étrangement absent. Jusqu'au jour où Paul, le gardien-chef, tombe malade et alors une terrible vérité semble s'esquisser. Qui est ce prétendu meurtrier aux pouvoirs étranges? Qui dresse Mister Jingles, l'étrange souris, bien trop intelligente? Quand Paul commence à répondre à ces questions, il sent que personne dans le bloc E ne sortira indemne de la rencontre avec John Caffey.


J'ai vu le film à sa sortie en salles et j'avais été bouleversée. Ce livre aura eu le même effet sur moi. J'ai rarement autant aimé un Stephen King, pour en avoir lu une bonne dizaine.

Cette histoire prend nos nerfs à vif. Elle est très dure et très émouvante à la fois. On ne peut être insensible à pareil récit. Je me demande souvent comme l'auteur arrive à écrire autant de choses en si peu de temps, et toujours plaire à son public.

Stephen King est quelqu'un d'unique, et ce livre me l'a encore montré. Je ne pensais pas autant l'aimer. Les personnages sont attachants, détestables, voire exécrables pour certains, mais ils sont tous inoubliables. Ils m'ont marquée, chacun à leur manière. Je me souvenais bien des acteurs dans leurs rôles respectifs en lisant les pages, et cela a donné une dimension que tous n'auraient pas appréciée (certains préfèrent se créer une image des personnages), mais que j'ai préférée.

La relation entre Paul et John Caffey, notre "don de Dieu" est unique et particulière. Magnifique en tous points. Mais je ne suis pas objective, tellement j'ai adoré ce livre et que chaque page m'a transportée dans cet univers d'horreur, de tristesse et de (dés)espoir.


Ce livre va devenir mon livre de chevet à coup sûr. J'en suis encore bouleversée en écrivant ces quelques lignes. Mais attention, les scènes concernant la chaise électrique sont très imagées et très perturbantes. J'en ai fait d'assez mauvais rêves...