vendredi 4 mars 2016

Kokoro de Delphine Roux

128 pages
21 août 2015
Editions Philippe Picquier


Seki pense que j'ai l'âge mental d'un gosse de dix ans, tout au plus, qu'il faudrait que je pense à grandir, à agir en homme. 

Le mot homme a peut-être été inventé pour d'autres que moi.
Il ne fait pas partie de mon dictionnaire intime.

Dans ce roman se fait entendre une voix ténue et obstinée, attentive aux mouvements subtils de la nature et des âmes. 
Koichi et sa sœur Seki n’avaient que douze et quinze ans lorsque leurs parents ont disparu dans un incendie. Depuis, ils ont le cœur en hiver. 
Seki s’est réfugiée dans la maîtrise et la réussite professionnelle. Corset diaphane à l'abdomen, stalagmites au coeur. Le début de l'ère glaciaire.
Koichi, lui, s’est absenté du monde, qu’il regarde en proximité. 
Mais le jour où il apprend que sa sœur va mal, très mal, Koichi se réveille et pose enfin les actes qui permettront à chacun de renouer avec un bonheur enfoui depuis l’enfance.



Après avoir commencé les premières pages, j'ai bien réalisé qu'il allait falloir que je sois très ouverte d'esprit, que ce livre serait très différent des autres. À la base, je pensais ça au niveau des chapitres, mais au final, cela va au-delà. À première vue, j'ai eu l'impression que ce n'était que des morceaux de vie et de réflexion du narrateur qui étaient mis bout à bout. Mais en réalité, il y a bel et bien une histoire suivie. Le petit hic, c'est que tout est raconté dans la quatrième de couverture. J'ai dû m'appuyer sur ce résumé pour me donner envie de continuer, car je n'étais vraiment pas emballée. Koichi raconte des choses de son quotidien qui ne m'ont pas du tout interpellée. En effet, il a cet air de grand gamin, il a du mal à affronter la vie comme un adulte, et la mort de ses parents doit l'affecter à un point que personne ne l'aurait réalisé. Mais pour moi, les chapitres survolent les faits. Il y a forcément de la subtilité à ne pas tout rendre explicite, mais ici je n'ai rien pu ressentir comme je l'aurais souhaité. Comme si j'avais moi-même survolé les pages. Et pourtant, j'ai bien tout lu.

C'est un pari osé de l'auteure de raconter en si peu de pages la vie des enfants après la mort de leurs parents, jusqu'à leur vie adulte, et les conséquences à retardement. Mais je n'ai pas du tout accroché. Certains moments sont fort touchants, c'est très bien écrit, mais par rapport à mes exigences narratrices, il y a trop de passages superflus (qui paraîtront importants pour d'autres lecteurs) par rapport aux beaux moments qui éveillent la curiosité et donnera envie de continuer.

Même si ce livre aborde les thèmes que j'aime et qui me touchent, l'ensemble est effleuré et manque réellement de profondeur. C'est un petit livre sans prétention, mais par rapport aux avis que j'avais lus récemment, je suis déçue et j'ai le sentiment que ce livre est fait pour un certain public. Quand je me suis rendu compte que je venais de lire la dernière page, j'ai eu un énorme sentiment de frustration.

Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Anne Sophie, Mes Lectures... page après page

4 commentaires:

  1. On reste sur sa faim...
    Merci pour cette LC.
    On attaque La Maladroite quand ? :)

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    1. Je viens de recevoir 3 livres à lire dans le mois ! Du coup je ne sais pas encore...

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  2. Je vois que tu n'es pas beaucoup plus enthousiaste qu'Anne-Sophie !

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