mardi 26 avril 2016

La boîte de June de Déborah Galopin

233 pages
20 février 2012
Editions Kirographaires


Lorsque June, jeune fille énigmatique et rêveuse, couche sur papier ce qui lui emplit le cœur et l’esprit, elle enveloppe ses mots d’émotions pour livrer des textes poignants.


Personne torturée et constamment en quête d’elle-même, elle dévoile ses maux et ses sentiments les plus intimes à travers son journal, y mêlant amour, amitié, solitude et mal-être intérieur. La boite de June, est le récit quotidien d’une jeune fille qui pourrait bien se cacher au fond de nous tous, elle évoque les souffrances de l’adolescence et donne libre cours à ses réflexions sur l’essence même de la vie.

Noyée parmi l’encre de ses mots, elle n’aspire qu’à une chose : être en paix et en harmonie avec son âme.



Ce qui m'avait tout d'abord donné envie de le lire, c'était la magnifique couverture, puis le titre. Je l'ai depuis 4 ans et j'avoue qu'aujourd'hui encore, quand je regarde cette couverture, je la trouve toujours aussi magnifique.

Le prénom June fait allusion à la chanson Alice et June du groupe Indochine. Ici, Alice est la meilleure amie de Déborah, la narratrice, et June est le pseudo que s'est donné Déborah. June n'est pas comme elle, elles ont chacune leur caractère, comme si Déborah jouait un rôle. Ce parallèle est fort intéressant et très bien développé.

Je ne sais pas si l'auteure a écrit ses propres pensées à l'époque où les choses se sont produites, mais si ce n'est pas le cas, je lui tire mon chapeau. En lisant ses doutes, ses quêtes d'elle-même, ses déceptions, ses hésitations, ses heurts, je me suis totalement retrouvée dans toutes ces lignes. J'ai vécu une fin d'adolescence assez similaire, et je pense qu'en fin de compte nous avons toutes vécu le même sort, mais exposé de façons différentes.

Là où Déborah Galopin m'a particulièrement épatée, c'est dans l'élaboration de ses réflexions, des ses pensées. On sent son âme d'écrivain sorti d'études littéraires. C'est très beau, très souvent approfondi, il ne faut juste pas être hermétique à ce type d'écriture. C'est comme si elle philosophait sur les divers thèmes, et pas seulement sur l'amour et l'amitié. Il y a beaucoup de réflexions sensées dans ces pages.

Là où ça a un peu bloqué pour ma part, c'est que globalement on tourne en rond. Les principales actions/réflexions se tournent vers les études et leur difficulté, l'amitié et se sentir repoussée, l'amour et être sûre d'avoir fait le bon choix, et l'envie de se cloîtrer car la vie d'une adolescente est trop dure à cause du trop grand nombre de questions sur notre avenir qui restent en suspens. Il n'y a aucun réelle évolution, aucun revirement de situation, on assiste là à la vie d'une adolescente normale. C'est quelque part l'exercice que Déborah a voulu faire, mais ça peut lasser par moments.
Et autre petit bémol : j'ai lu la première édition des Editions Kirographaires, et le roman est chargé de  fautes diverses, en moyenne une faute par page. C'est dommage, mais pour une fois cela ne m'a pas trop freinée dans ma lecture.


En bref, je conseille toutefois vivement cette lecture pour les jeunes demoiselles. Mamans, n'hésitez pas à faire découvrir ce livre à vos filles lycéennes, elles se sentiront moins seules dans leur vie si particulière. 

Teaser Tuesday (13)



J'ai arrêté ce rendez-vous comme la plupart il y a plus de 2 ans, mais j'ai envie de le reprendre. J'aime faire partager quelques lignes du livre qui occupe mes esprits au moment venu. Allez, on retente ?


Teaser Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire mis en place par MizB de Should Be ReadingN'importe qui peut participer, il suffit de faire ce qui suit :
  • Prenez votre lecture actuelle 
  • Ouvrez une page au hasard 
  • Partagez deux phrases de cette page. 
  • Attention à ne pas inclure de spoilers, ne pas trop donner d’information sur l’avancée du livre, pour ne pas le dire aux futurs lecteurs. 
  • Indiquez le titre et le nom de l’auteur afin que l’on sache de quel livre les extraits sont tirés.


Pour ce retour, je vous fais partager ma lecture que j'avais dû abandonner pour d'autres priorités livresques :


Page 245 (sur 519) :
"Ophélie contempla le feu qui crépitait dans la cheminée. Même si elle se grimait en servante, Archibald la reconnaîtrait et dénoncerait son imposture."


Ce livre ne sera sûrement pas un coup de cœur car j'ai mis 200 pages à commencer à l'apprécier et à entrer dans l'histoire...


samedi 23 avril 2016

Tueuses mais pas trop de Stéphanie Mesnier

240 pages
25 février 2015
Fayard


Qui n’a pas souffert de la présence, dans son entourage, d’un odieux personnage ? Supérieur hiérarchique pervers, belle-mère sadique, associé escroc… Comment se débarrasser de ces « encombrants », qui prennent plaisir à pourrir la vie de leur prochain, sans y perdre son âme et sa liberté ?

Quelques femmes - des esprits supérieurs et très inventifs - ont résolu la question. Réunies en une mystérieuse association, elles se consacrent aux cas extrêmes, dans un registre esthétique qui élève le crime au rang des beaux-arts.
Quand vous aurez fait leur connaissance, vous ne parlerez plus jamais de sexe faible.



Voici une lecture légère, agréable, drôle par moments, qui m'a personnellement permis de faire une pause après un roman très difficile émotionnellement. Ici est très bien dépeint notre société de consommation actuelle, et même si l'on ne connaît pas les abords de la haute société, on n'a aucun mal à comprendre la détresse de certaines femmes dans cette histoire. Notamment Camille, qui subit les lubies aristocratiques de sa belle-mère envers son propre fils. Elle aimerait tellement... tellement... ! Elle n'ose y penser mais un coup de pouce serait bienvenu. Elle tombe par hasard sur une ancienne grande amie, Rachel, qui a retrouvé le peps qu'elle avait perdu quelque temps avant. Le remède miracle ? LE CLUB. Nul ne sait de qui il est composé, ni à quoi il sert, mais il y a beaucoup de bruits qui circulent. Rachel propose la candidature de Camille à la présidente du Club, qui finit par être acceptée au sein de l'équipe. Le but est d'éliminer sans trace la fameuse belle-mère, pour faire revivre la belle Camille. Cette dernière accepte l'enjeu : pour que cela soit réalisable, il faut d'abord qu'elle tue quelqu'un d'"encombrant" pour un autre membre du Club, et ensuite quelqu'un s'occupera de son "Encombrant" à elle. Et cela ne sera pas une mince affaire : elle doit tuer le King du journal de 20h...

Toute l'intrigue est d'un rythme constant, mais j'ai été surprise d'arriver à la fin sans que l'on nous parle de l'élimination de la belle-mère en question, alors que beaucoup de pages tournent autour de ce problème qui tue Camille à petit feu. Mais non, Stéphanie Mesnier ne nous parle absolument pas de cela, tout est axé sur l'entrée de Camille dans la bande et le meurtre du roi de l'info à élaborer. Du coup, je suis restée sur ma faim... Je n'ai pas trop compris pourquoi avancer un tel sujet et ne pas l'approfondir.


Selon moi, ce roman est une agréable histoire pour femmes, sans forcément s'inscrire dans le style chick-lit. Il ne restera pas longtemps dans les mémoires, mais il s'impose comme on dirait "une lecture pour l'été".


vendredi 22 avril 2016

Deux petits pas sur le sable mouillé d'Anne-Dauphine Julliand

249 pages
25 mai 2013
J'ai Lu


Tout commence sur une plage, quand Anne - Dauphine remarque que sa fille marche d'un pas hésitant. Après une série d'examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste que quelques mois à vivre. L'auteur lui fait alors une promesse : " Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour. " Ce livre raconte l'histoire de cette promesse et la beauté de cet amour. Tout ce qu'un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut pas ajouter de jours à la vie.


Je ne sais pas si l'impact aurait été aussi fort si je n'avais pas été maman en lisant ce témoignage. Ayant 3 enfants, dont une petite dernière de 20 mois, j'ai été bouleversée par ce que je lisais de la première à la dernière page. Et le manque s'est manifesté car j'avais besoin de connaître leur vie aujourd'hui. Je compte lire le second livre bientôt.

Anne-Dauphine et son mari ont 2 jeunes enfants, Gaspard et Thaïs, et bientôt une autre petite fille va pointer le bout de son nez. Mais le verdict tombe : Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline et ses jours sont comptés. Les parents sont porteurs sains du gène. Et là où ils doivent prendre les devants, c'est pour leur petite dernière, encore dans le ventre de la maman. Si elle est aussi atteinte, il faudra aller au-delà des limites, accepter les possibilités d'opérations, de greffe... Et c'est le début d'un très très long combat pour grappiller des instants de vie, quelques jours de plus en famille, encore et encore... Et tout est à la fois éprouvant pour les parents et une bénédiction que leurs enfants soient encore en vie, chaque jour qui passe, sachant que la fin s'approche inévitablement.

Cette histoire vraie est pourvue d'humanité à chaque page, Anne-Dauphine exprime une lutte quotidienne. Elle doit accepter le fait que la maladie fait partie de sa vie à jamais et qu'il faut profiter des moments présents en se posant le moins de questions. Son couple réussit à se solidifier avec toutes ces épreuves, et c'est probablement ce qui les amènera tous les deux à aller de l'avant par amour pour les uns et les autres.

Un livre-courage, un livre qui va soutenir les parents confrontés à de telles maladies, prêtes à enlever nos enfants, à les faire souffrir. Un exercice magistral de la part d'Anne-Dauphine Julliand. Bravo à elle.

  

Même pas peur de Coralie Saudo

28 pages
Février 2016
Editions Les Minots
Illustré par Coralie Saudo


Ce n’est pas toujours facile de se mettre au lit

quand vient la nuit... 
Mais quand 1 requin, 2 calamars, 3 putois et 4 gloutons s’en mêlent... 
Oh là là ... 
Cela relève de l’exploit !



Même pas peur est là pour apprendre aux tous petits à compter jusqu'à 10 et à familiariser nos enfants avec des animaux que nous n'avons pas forcément l'habitude de côtoyer dans des albums pour cet âge : des écrevisses, des putois, des kapis, des coléoptères, des tatous...  Autant de bébêtes improbables dans la maison de l'enfant, mais il n'a pas peur... Jusqu'à ce que la lumière s'éteigne ! Rassurez-vous, tous les animaux se sont réunis autour de lui pour lui dire de ne pas s'inquiéter, qu'ils sont là pour veiller...


C'est une jolie petite histoire, accompagnée de très belles illustrations, très rigolotes, avec de très bons textes, et cet ensemble donne un bon sens pédagogique à cet album.





jeudi 21 avril 2016

L'instinct maternel de Barbara Abel

453 pages
27 février 2013
Le Masque


Richard et Jeanne Tavier jouent, depuis de nombreuses années, la comédie du bonheur parfait dans le milieu huppé qu'ils fréquentent. Leur agressivité et leur mépris sont renforcés par le fait qu'ils n'ont jamais pu avoir d'enfant. Edwige, la confidente de Jeanne, l'aide de son mieux en lui procurant conseils et tendresse. Un soir, celle-ci débarque chez elle et lui annonce que Richard s'est rompu le cou en tombant dans l'escalier. Edwige n'est pas dupe mais couvre son amie en l'assurant de son silence. À l'ouverture du testament, le notaire annonce à la veuve que Richard lègue sa fortune à une inconnue. Blessée et dépitée, Jeanne transforme son ressentiment en une boule de fiel qui lui fait perdre la raison. Décidée à retrouver la femme qui a hérité à sa place, elle a bien l'intention de la supprimer.



Malgré ma grosse déception avec Derrière la haine, j'ai voulu réitérer l'expérience avec ce titre que j'avais vu maintes fois commenté dans divers blogs.

L'histoire commence d'une façon réelle et tragique : Jeanne, qui a dû subir une vie déplorable car entièrement sous de fausses apparences, vient de tuer son riche mari. Mais cela sera sans mal prouvé comme étant un accident. Déjà ici, on se dit que Jeanne est folle, mais que l'on peut comprendre ce geste face à l'homme méprisable qu'était son mari et à la vie qu'elle avait subie avec lui. Mais là où l'on passe du réel à l'incroyable, c'est quand elle se met à perdre les pédales avec cette jeune portugaise qui porte le bébé de son mari Richard, et qui va toucher tout l'héritage à sa place !

A partir du moment où Jeanne part à la rencontre de cette traîtresse, tout en elle part en vrille. Et là j'ai lu que certains trouvent l'histoire trop abracadabrantesque. Autant pour Derrière la haine l'ensemble était très mal ficelé car dès les premières pages elle nous livrait le plan de son intrigue avec le tueur en prime, autant ici, à chaque fois que l'on pense à la folle Jeanne qui vient de commettre un acte irréparable, on ne sait absolument pas quel prochain sommet elle va atteindre. Et selon moi, rien n'est surfait, tout est dans le déjanté réaliste.

J'ai pris un énorme plaisir à lire les incroyables actes de cette femme folle à lier. Le final ne m'a pas tant surprise mais m'a tout de même beaucoup plu aussi. Jeanne est un personnage très travaillé, d'autant plus qu'elle a une personnalité très complexe, et c'est ce qui en fait mon personnage préféré ici.

L'apothéose de l'exercice de l'enfermement d'une femme enceinte dans une cave bien cachée sont les descriptions de douleurs transcendantes et tout ce qui s'ensuit dans le dernier quart du livre. C'est très corsé et très bien écrit.

En tout cas, laissez-vous tenter, peut-être pas tout de suite si vous êtes enceinte de votre premier enfant, vous serez sûrement conquis ! 


vendredi 15 avril 2016

La maladroite d'Alexandre Seurat

121 pages
19 août 2015
Editions du Rouergue


Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d'une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes… Un premier roman d'une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans ces tragédies de la maltraitance.


Savoir que cette histoire est très proche d'un fait divers (histoire de la petite Marina), cela donne une valeur de documentaire témognage précieux, horrible mais nécessaire. Comprendre tous ces gens qui témoignent de la descente aux enfers de la petite Diana, comprendre les failles dans nos organismes en France permettant d'assister un enfant en danger, c'est le travail qu'élabore Alexandre Seurat dans ce roman.

Attention, il faut avoir le cœur accroché pour lire La maladroite, et l'impact sera d'autant plus fort si vous êtes parent. Je suis maman de 3 enfants et ce livre m'a retournée l'estomac. Nous sommes obligés de nous identifier à cette horreur, d'identifier nos enfants, et le choc que cette histoire inflige au fil des pages laissera une trace dans notre cœur et notre esprit.

Diana a vécu les pires horreurs. Le corps enseignant le remarque, la tante et la grand-mère le remarquent, mais rien n'est exploitable tant qu'il n'y aura pas de réelle preuve : que ce soit Diana qui avoue être torturée, ou que les parents soient pris devant le fait accompli. Mais toute la petite famille a bien appris sa leçon et tout doit être parfait, concernant la forme. Le fond ne doit pas sortir de la maison. Ce qui ne peut pas être caché, c'est le visage de Diana qui se modifie à force de sévices, tout comme son corps, meurtri.

Alexandre Seurat enfonce un pieu dans notre cœur avec ce premier roman. Il faut peut-être être sadique pour oser en tourner les pages, mais autant j'en fuis certains de ce thème, autant celui-ci m'a donné envie de tout connaître de cette histoire. 

Pour lire un article relatant des faits sur le cas de la petit Marina, cliquez ici 

J'ai lu ce roman dans le cadre d'un binôme, voici l'article d'Anne Sophie.

lundi 11 avril 2016

L'ours qui jouait du piano de David Litchfield

40 pages
21 janvier 2016
Belin Jeunesse


Ce matin-là, dans sa forêt, l Ours découvre une chose étrange... Il s en approche et pose sa grosse patte dessus. VLOOOONK ! Terrifié, l Ours s enfuit. Mais le lendemain, il revient. Et jour après jour, mois après mois, il apprivoise cette chose étrange et il en tire des sons enchantés. Tous les ours de la forêt viennent l écouter. Et puis un soir arrivent deux nouveaux spectateurs : une petite fille et son papa. Stupéfaits, ils découvrent cet ours pianiste au milieu de la forêt et lui proposent de l emmener en ville. L Ours accepte de partir à l aventure !


L'ours qui jouait du piano est un très bel album. il émerveille petits et grands par ses images, ses couleurs, sa douceur, et nous transporte dans une histoire intéressante et travaillée pour plaire à tous les âges.

Ma fille de vingt mois a été captivé par la tête de l'ours. Mon fils de 4 ans a été passionné par l'ours jouant du piano. Ma fille de 9 ans a adoré l'histoire qui se finit très joliment. Et j'ai été admirative à la fois de son déroulement et des images qui s'offraient à mes yeux. À savoir que nous avons un piano à la maison et que mes trois enfants adorent faire courir leurs mains sur les touches... Ce livre était donc destiné à leur plaire !

Les dessins sont très beaux, très fins et très travaillés. La morale sur l'amitié est joliment développée, et très bien adaptée aux 3-5 ans. Ma grande fille adore, depuis, raconter cette histoire à son frère et sa sœur avant d'éteindre les lumières.

Je remercie beaucoup Babelio et les Editions Belin de m'avoir fait découvrir ce livre pour enfants !


jeudi 7 avril 2016

Sirius de Jonathan Crown

240 pages
21 janvier 2016
Presses de la Cité


Brillant fox-terrier capable de communiquer en messages codés, Sirius émigre aux Etats-Unis avec la famille Liliencron, qui fuit l'Allemagne nazie. Arrivé à Hollywood, il devient la coqueluche des studios Warner Bros. et s'acoquine avec les plus grands : Rita Hayworth, Billy Wilder, John Wayne et Cary Grant n'ont plus de secrets pour lui ! Engagé ensuite par le cirque Barnum, son ascension dans le showbiz tourne court lorsqu'un tour de magie échoue et le fait "réapparaître" à Berlin. Il sera alors le dernier confident d'Hitler...


Sirius est un ovni dans les livres sur la Seconde Guerre Mondiale. J'étais dubitative avant de commencer, je l'ai refermé le sourire aux lèvres. C'est assez inhabituel de trouver une histoire aussi atypique retranchée dans une époque meurtrière.

Levi est un chien intelligent qui vit avec son maître et sa famille. Ils habitent tous Berlin. Mais quand le nazisme monte, on leur propose de partir vivre à Hollywood. Levi aura changé de prénom entre temps, pour faire moins "juif". On l'appelle désormais Sirius.

Et là, c'est le début d'une nouvelle vie pour notre héros. Destin hors norme, histoire loufoque, parallèle avec la montée hitlérienne qui met quand même une certaine pression à cette histoire. Il nous est obligé de ressentir certains moments d'une façon assez tendue... Mais l'auteur nous remet en place avec le beau Sirius et son intelligence qui le fait devenir la coqueluche américaine.

C'est frais, spécial, joyeux et grave en même temps, et je suis bien contente de ne pas être passée à côté de ce roman. Moi qui aime lire des histoires sur cette époque, je l'ai appréhendée d'une autre manière, et c'est tout à l'honneur de Jonathan Crown.

J'ai particulièrement aimé le dénouement, et tous les moments où Sirius, devenu Hansi pour son retour en Allemagne, partage les derniers instants du Führer.  

N'hésitez pas à vous laisser tenter !