mardi 31 mai 2016

Signe distinctif roux d'Anouk Bloch-Henry

99 pages
22 mars 2015
Oskar


Harold est un adolescent tranquille et discret, qui cherche tout sauf les ennuis. Il fait sa rentrée en 3e dans un nouveau collège et appréhende un peu ce changement. Heureusement il se fait rapidement une amie, Axelle. Mais la jeune fille a un amoureux, Mathieu. Jaloux et possessif, il ne voit pas d’un très bon oeil cette amitié naissante. Il va donc tout faire pour ridiculiser et dénigrer Harold. Et pour cela, il va s’attaquer au physique du garçon : Harold est roux avec des taches de rousseur… 


Aujourd'hui, nous sommes tous concernés, encore plus qu'avant, par le harcèlement scolaire. Il est important de se solidariser, se sentir impliqué dans ce fléau car, ne le cachons, nous avons été nombreux à en avoir été victime un jour ou un autre.

Notre jeune protagoniste a un signe distinctif, et pas des moindres : il est roux. Et je me souviens bien comment certains élèves de mes différentes écoles les considéraient. Je ne comprenais pas cette hargne, cette envie de les dénigrer, voire les détruire publiquement. C'est pourquoi je tenais à lire ce livre.

Harold est un garçon comme les autres, éprouve des sentiments comme n'importe quel autre enfant. Et il va avoir le malheur de tomber amoureux d'une belle jeune fille... déjà en couple... Ce qui va engendrer de la haine de la part de l'homme qui voit sa belle s'éloigner de lui pour passer tout son temps avec ce "Poil de carotte". Se sentant humilié, il éprouve le besoin de se venger et demande appui aux autres élèves de l'école.

C'est une représentation typique du harcèlement : la jalousie qui entraîne la vengeance.

Ce livre est proposé pour les enfants de 9 à 11 ans. Je pensais le faire lire à ma fille de 9 ans, mais à la fin de l'histoire, je me suis résignée. Il est question d'envie suicidaire à un moment, et comme cela est écrit, je ne me sens pas du tout de faire lire ce passage à ma fille. Je trouve ça trop tôt pour qu'elle comprenne ce qu'est le suicide, surtout exposé de cette façon.


Hormis ce bémol, c'est un petit livre plein de bon sens et qui peut rappeler les vraies valeurs aux plus grands.

Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs de Charles Haquet et Bernard Lalanne

208 pages
1er avril 2016
Folio


Charles Haquet et Bernard Lalanne passent en revue 50 objets usuels et nous démontrent, cas pratiques à l'appui, le bien-fondé de ce livre cocasse et décalé. "En cet âge orwellien, où l'on annonce pour demain 80 milliards d'objets connectés, il est certes anachronique d'avoir encore à lutter contre un parapluie ombrageux ou une boîte de sardines récalcitrante. Mais d'un autre côté, c'est plutôt rassurant." Au détour de l'inévitable rideau de douche qui colle à la peau, on apprendra comment Hitchcock s'y est pris pour traumatiser des générations entières de spectateurs. Le composteur à billets, les chaînes à neige, le GPS, la housse de couette... "Ils n'ont pas fini de nous en faire baver."


Je remercie les Editions Folio de m'avoir permis de découvrir ce livre.

C'est avec un vrai plaisir que j'ai découvert ces petites analyses des objets qui font notre quotidien. C'est un petit livre qui n'a pour prétention que le plaisir de lire, tant il cherche à nous dérider et nous faire passer un agréable moment en sa compagnie.

Les deux auteurs ont du passer du temps à trouver tous ces objets qui nous agacent, plus certains que d'autres, et qui généralement sont dans notre environnement proche. Moi-même je me suis reconnue dans certaines analyses, comme les poches cousues, les minis-doses, les composteurs à billets, les bagues ouvre-boîte (la tuile m'est arrivée il y a quelques jours d'ailleurs), les fonds de tubes, les objets interdits aux gauchers (inconfort pour mon mari), le film alimentaire, et j'en passe...

Leur vision des choses m'a parfois un peu agacée car il est vrai que certaines sont tirées par les cheveux (il faut parfois chercher bien loin pour trouver quelques petites failles), nous faisant penser qu'ils cherchaient à étoffer ce livre plus qu'exposer certaines choses évidentes pour tous. Mais cela n'enlève rien au charme de ce bouquin. Il faut juste mettre son esprit (très) critique de côté et se laisser aller à s'imaginer dans les situations qu'ils nous narrent. 

vendredi 27 mai 2016

Miracle Morning de Hal Elrod

240 pages
10 mars 2016
First Editions


Quel est le point commun entre Richard Branson, patron de Virgin, Anna Wintour, directrice du Vogue US, Tim Cook (Apple), Marissa Mayer (Yahoo !) ? Le succès ? Certainement. Un emploi du temps de ministre ? Aussi. Mais surtout un secret jusqu'ici bien gardé, et lumineux une fois révélé. Toutes ces personnalités ont l'habitude de se lever avant l'aube, et de démarrer leur journée par une à deux heures rien qu'à eux. Deux heures pour faire du sport, méditer, se cultiver, mettre en route leur journée... Devenir meilleur, en somme ! 
Se lever tôt, d'accord, mais comment et pour quoi faire ? 
Avant 8 heures impérativement, et d'un bond, sans se laisser la possibilité de tergiverser. 
En sachant très clairement comment remplir cette heure ou ces deux heures que l'on s'offre, comme un "supplément de vie'.
En profitant de ce moment calme, sans téléphone ni mails, pendant que la maisonnée dort, pour méditer, faire du sport, écrire, lire mais surtout, préparer les objectifs de sa journée, à chaque fois comme une nouvelle petite aventure à entamer.Un livre motivant, inspirant, à la portée de tous.



Il est vrai que quand on le commence, ça semble très répétitif, mais en réalité, l'auteur veut nous amener doucement et simplement à ses propres questionnements et nous faire comprendre comment il en est arrivé à vouloir se lever si tôt les matins.

Il ne faut surtout pas se dire que tout le livre est comme cela, très rébarbatif. Je l'ai au contraire trouvé très intéressant. Je n'étais pas du tout partie pour suivre cette méthode, je ne l'ai lu que par curiosité (mon mari m'en parle depuis un moment et je voulais comprendre ce qu'il en retournait) et j'ai appris des choses sur ma façon d'agir et de penser chaque jour. J'ai une façon très positive de voir les choses, d'après ce qu'il est écrit, je devrais pouvoir réaliser quelque de très positif si je suis cette méthode.

Je ne me sens pas encore prête à me lancer, mais contrairement à avant, je ne suis plus du tout fermée à cette façon d'avancer dans sa journée et dans sa vie.

Je le conseille vivement, il regorge d'idées positives.


mardi 24 mai 2016

Teaser Tuesday (15)



Teaser Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire mis en place par MizB de Should Be ReadingN'importe qui peut participer, il suffit de faire ce qui suit :
  • Prenez votre lecture actuelle 
  • Ouvrez une page au hasard 
  • Partagez deux phrases de cette page. 
  • Attention à ne pas inclure de spoilers, ne pas trop donner d’information sur l’avancée du livre, pour ne pas le dire aux futurs lecteurs. 
  • Indiquez le titre et le nom de l’auteur afin que l’on sache de quel livre les extraits sont tirés.


Aujourd'hui, je suis dans les dernières pages de ce récit (en quelque sorte la suite de Deux petits pas sur le sable mouillé) :



Page 128 :
"Il a employé ce terme de lui-même sans que je le lui souffle, que je le corrige ou que j'extrapole ses propos. Gaspard n'a pas parlé d'espoir mais d'espérance."


Ce livre n'est pas aussi dur que le précédent, mais cela donne une suite à la vie de cette petite famille. Et je vous garantie qu'après avoir lu Deux petits pas sur le sable mouillé on a besoin d'avoir un peu de nouvelles de leur vie !





dimanche 22 mai 2016

Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos

528 pages
6 juin 2013
Gallimard Jeunesse


Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel. Une héroïne inoubliable, un univers riche et foisonnant, une intrigue implacable.


Mon Dieu que j'ai eu du mal avec ce livre ! Je l'ai commencé en février, mis de côté durant plusieurs semaines puis repris pour le laisser tomber 100 pages avant la fin. C'est lourd dans tous les sens du terme. L'édition brochée est très grosse, très lourde, du coup le livre est extrêmement encombrant. Je ne comprends pas qu'un éditeur fasse un truc aussi énorme et difficile à transporter. Impossible pour moi de le prendre avec moi dans les transports, salles d'attente... Obligée de lire autre chose de plus petit, du coup je me suis profondément lassée. D'autant plus qu'il n'y a aucune action, rien d'intéressant avant les 200 premières pages... Ça se lance et devient intéressant pendant près de 100 pages, puis l'intérêt redescend...

Je n'ai rien aimé de particulier dans cette histoire. J'avais l'impression d'avoir 9 ans quand je l'ai lu, c'était plat, vide, trop étiré, rien n'est profond, tout est compliqué, c'est vraiment étrange comme lecture... Pour un livre jeunesse, j'ai lu des sagas nettement plus accessibles et sans lourdeurs... J'ai fini par abandonner car je n'avais plus aucun plaisir à le lire. Je l'avais même commencé avec un binôme qui a abandonné bien avant moi.

Ça plaira à certains, mais je ne serai pas de ceux qui le conseilleraient. Et, s'il vous plaît messieurs les éditeurs, arrêtez de nous sortir des pavés impossibles de mettre dans un sac en passant inaperçu. Et on aimerait bien éviter de se faire un tour de rein en le portant et pouvoir le soulever si on veut le lire au lit !


samedi 21 mai 2016

L'innocence des bourreaux de Barbara Abel

336 pages
14 mai 2015
Belfond


Dans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d’autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé son petit garçon de trois ans seul à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d’acheter des couches pour la nuit.

Parmi eux, un couple adultère. Parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s’il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent.
Des gens normaux, sans histoire, ou presque.
Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé.
Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s’inversent, la vie de ces hommes et femmes ordinaires bascule dans l’horreur.
Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince. Si mince…



Troisième livre que je lis de Barbara Abel. Et je suis de nouveau déçue... Pourtant, après m'être énervée avec Derrière la haine, où l'on comprend la fin au tout début (elle laisse des infos qui n'ont rien  à faire dans l'histoire, alors obligé de comprendre que ça a à voir avec le dénouement), j'avais adoré L'instinct maternel. Jeanne était une veuve déjantée et il ne nous était pas permis de deviner la fin tellement cette femme était imprévisible. Mais là, rebelote avec L'innocence des bourreaux...

Pourtant, tout nous amène à apprécier fortement cette histoire, son avancée. Mais il faudrait déjà m'expliquer en quoi le roman est un huis clos ! Quelle erreur sur la quatrième de couverture ! Et quelle déception au final ! On pense se retrouver cloîtré dans le magasin durant tout le bouquin, on se demande comment Barbara Abel va s'en sortir, et non ! Le fameux "huis clos" ne dure que la moitié du livre ! Bravo à la maison d'édition qui nous fait croire n'importe quoi (oui cela m'énerve quand ce que l'on lit est soit tout raconté sur la quatrième de couverture, soit faux).

Ce qui intéresse tout d'abord, c'est de connaître chaque personnage qui va entrer dans le magasin. Pourquoi en vient-il à entrer à ce moment-là ? Qui est-il ? Quel est son passé ? J'avoue que le début était très bien, très intéressant. Léa, la maman du petit de 3 ans qui est resté tout seul chez lui (elle s'est éclipsée en douce pour acheter des couches) est la personne qui m'a le plus touchée. J'ai bien apprécié Germaine, qui n'est pas la vieille mégère que l'on pourrait croire. Les situations qui dégénèrent sont bienvenues, j'ai beaucoup aimé les revirements de situations. Mais là où tout redescend, ce sont les 50 dernières pages (environ). L'ambiance retombe, tout devient simple, sans surprise, bien en-dessous de ce qu'on a lu plus tôt. Comme si c'était 2 auteurs différents qui avaient écrit l'histoire. Et que dire de la dernière page... Encore aujourd'hui, je ne comprends pas le sens, s'il y en a un. Je ne comprends pas à quoi sert ce final. Le vieux Francis doit apporter quelque chose de particulier à cette fin ? Je reste coi. Et je suis extrêmement déçue de n'avoir lu aucun coup de maître, mais simplement une petite histoire de coup foireux dans une supérette.

Je continuerai pourtant à lire ses autres livres. Oui oui je persévère, car je pense que Barbara Abel a un quelque chose qui me plaît.

Lu en binôme avec Marie du blog Mes Mots Passants. Pour lire son article, cliquez ici

Zen de Maxence Fermine

134 pages
15 octobre 2015
Michel Lafon



Chaque jour, de l'aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l'art subtil de la calligraphie.
Pendant de longues heures, dans un recueillement proche de la plénitude, il reste agenouillé devant un rouleau de papier de riz et le couvre d'encre noire. 
Peu lui importent le vaste monde et ce qui le régit depuis des siècles. Il vit concentré sur son labeur et sur la direction, la finesse du trait qu'il dessine à main levée.
Avec verticalité, harmonie, simplicité et élégance.

Ainsi va la vie, tranquille et apaisante, de Maître Kuro.



Cette histoire n'est pas la meilleure de l'auteur, mais elle gagne à être lue. Maxence Fermine excelle encore une fois à nous embarquer au fil de ses mots dans une aventure asiatique. Il nous parle d'un maître de la calligraphie, qui puise son inspiration au fond de lui. Un jour une femme veut devenir son élève, et cela va tout changer pour lui.


Nous avons à travers les pages des leçons de vie, d'humilité, des exemples de bien-être... Bref, comme à chaque fois, toutes ces belles choses importantes à la vie belle et saine sont exposés avec méthode dans ce livre, et c'est pour cela que j'adore cet auteur. Un petit bijou à sa façon. Mais pas le meilleur des bijoux. Lisez surtout Neige, Le violon noir et Opium. Poétiques et magnifiques.

vendredi 20 mai 2016

La probabilité statistique de l'amour au premier regard de Jennifer E. Smith

288 pages
18 janvier 2012
Hachette Romans


Hadley, une jeune fille de 17 ans, manque de 4 petites minutes son vol pour Londres. 4 minutes qui vont changer sa vie. Alors qu’elle doit se rendre au mariage de son père avec une femme qu’elle ne connaît pas mais déteste déjà, Hadley se retrouve coincée dans un aéroport de New York pour attendre le prochain vol. Elle y rencontre Oliver, un Anglais faisant ses études aux États-Unis et qui prend le même avion qu’elle. Le charme opère immédiatement. Arrivés à la douane de Londres, chacun part de son côté. Mais le destin peut avoir plus d'un tour dans son ciel ! 


Voici un très joli et très agréable roman. L'écriture est aérée, l'histoire est simple et douce, la finalité est positive... Tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment. Attention, il ne faut pas perdre de vue que c'est une lecture pour jeunes adultes.

Hadley, jeune américaine, doit prendre l'avion pour rejoindre son père, localisé en Angleterre, pour assister à son mariage. Et à force de traîner des pieds, elle manque son avion de 4 minutes... Ces 4 minutes, au départ amenant à une situation catastrophique, vont en réalité créer un nouvel avenir à Hadley en faisant la rencontre d'Oliver. Ils se découvrent l'un et l'autre durant le long trajet qu'ils partagent pour ensuite se rendre chacun à leurs obligations familiales.
La séparation est déchirante, Hadley ne peut pas concevoir de ne pas le revoir. Tout ça pour ça ? Non ! Il faut créer les situations, il faut oser, et c'est ce qu'elle va faire.

C'est un roman qui montre les côtés positifs de la vie, qu'il ne faut jamais prendre les choses pour argent comptant. Rester optimiste, Renverser les choses pour les mettre à son avantage. C'est un roman qui gonfle le cœur, qui apaise notre esprit. Les personnages principaux sont très attachants, ils se complètent, on les sent bien ensemble et on espère que leur histoire va bien se terminer.

Un agréable moment à passer.


mardi 3 mai 2016

Teaser Tuesday (14)



Teaser Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire mis en place par MizB de Should Be ReadingN'importe qui peut participer, il suffit de faire ce qui suit :
  • Prenez votre lecture actuelle 
  • Ouvrez une page au hasard 
  • Partagez deux phrases de cette page. 
  • Attention à ne pas inclure de spoilers, ne pas trop donner d’information sur l’avancée du livre, pour ne pas le dire aux futurs lecteurs. 
  • Indiquez le titre et le nom de l’auteur afin que l’on sache de quel livre les extraits sont tirés.


Cette semaine, je me suis lancée dans une lecture bien sympa :


Page 57 :
"Quand Oliver fait son apparition au bout du couloir, Hadley est déjà étroitement sanglée dans son siège, sa ceinture, attachée, et son sac, dûment rangé dans le casier au-dessus de sa tête. Ces sept dernières minutes, elle les a passées à compter les avions par le hublot et à examiner les motifs sur le dossier du fauteuil de devant, faisant celle qui ne se préoccupait pas - mais alors pas du tout - du moment où il allait arriver."


Pour l'instant, ce livre est très distrayant. Pourvu que ça dure !